Natasha commence la musique à 5 ans par le violon qu’elle délaisse au profit du chant à l’age de 11 ans. Passionnée de jazz, elle apprend à scatter grâce aux enregistrements familiaux d’Ella Fitzgerald et Louis Amstrong. Au grand dam de ses condisciples, elle se met à chantonner à tue-tête des standards de jazz dans les couloirs de son lycée et découvre en parallèle le chant choral (le requiem de Cherubini, Attraverso de Solbiati, madrigaux français).
Alors qu’elle s’initie à l’opéra à Berlin à 20 ans, elle intègre la Berliner Singakademie, chorale semi-professionnelle qui lui permet d’appréhender vocalement un répertoire allant de Bach à Haydn. En parallèle, elle se produit dans des piano-bars et anime le marché de Noël du Staatsoper de Berlin avec un répertoire mêlant jazz et opéra.
De retour à Paris, elle chante dans plusieurs groupes de jazz et intègre la classe d’art lyrique de Sylvie Sullé au conservatoire du XIXème et élargit son répertoire à Mozart, Bizet et Puccini, entre autres.
Devant renoncer au chant notamment en raison de pression familiale, Natasha rentre à Sciences Po et se produit souvent le vendredi soir au « Trois maillets » avec un répertoire allant de Bizet à Gershwin. Ayant intégré le Quai d’Orsay, elle embrasse la carrière diplomatique sans se détourner complètement du chant. Elle devient soliste à la chorale du Ministère des affaires étrangères, « Diplo Voce » et chante notamment à l’occasion de l’anniversaire de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni à Londres et à Paris avec « Diplo Voce » et la chorale du Foreign Office (Gloria de Vivaldi, oeuvres de Parry et Benjamin Britten).
Si, en 2013 puis 2014, elle chante La Marseillaise avec l’orchestre de l’OTAN à Bruxelles à l’occasion des festivités du 14 juillet, elle donnera ensuite plusieurs concerts en 2018 et 2019 au Royaume-Uni élargissant son répertoire à la variété française et à la pop anglaise. En mars, avril et mai 2020, elle renoue avec sa passion de l’opéra à l’occasion du confinement lié à la crise de la COVID-19 et chante pendant plus de 2 mois tous les soirs à son balcon afin de contribuer à sa manière à l’effort national pour lutter contre les effets de la crise sanitaire historique.
Si Natasha comprend très jeune que la musique classique et le jazz seraient deux puissantes fées qui veilleraient sur elle et l’accompagneraient toute sa vie, elle n’a pas pu toujours célébré son amour de la musique. Aujourd’hui et sans renoncer à son métier de diplomate, elle a décidé de remercier ses deux fées de leurs dons précieux en partageant sa passion de l’opéra dans des lieux publics et dans des écoles auprès de la jeune génération, notamment.